- gentilhommière
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• 1604; de gentilhomme1 ♦ Maison de campagne d'un gentilhomme.2 ♦ Petit château à la campagne. ⇒ castel, manoir.Synonymes :- manoirgentilhommièren. f. Petit château à la campagne.⇒GENTILHOMMIÈRE, subst. fém.Maison à la campagne appartenant à un gentilhomme (fam. selon Ac. 1835, 1878; terme de dénigrement selon LITTRÉ); p. ext., maison de plaisance à la campagne, coquettement aménagée. Tourelles de gentilhommière; modeste, petite gentilhommière. Une de ces gentilhommières si communes en Gascogne, et que les villageois décorent du nom de château (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 1). C'était un dodo comme on n'en fabrique guère à Mauhors ni nulle part, (...) à l'instar de ceux, fort rares aujourd'hui, qu'on admire par ci, par là, dans les gentilhommières de certains porte-perruque de l'ancien régime (CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 362) :• ... monsieur d'Hauteserre représentait admirablement ces honorables gentilhommes (...) qui laissèrent passer au-dessus de leurs gentilhommières et de leurs têtes les orages de la Révolution, qui se redressèrent sous la Restauration riches de leurs économies cachées...BALZAC, Tén. affaire, 1841, p. 84.Prononc. et Orth. : [
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1604 (VAUQUELIN DE LA FRESNAYE, Sat. fr. ds les Diverses poésies, éd. J. Travers, t. 1, p. 331), réputé du style ,,bas`` par Trév. 1704-52; du style ,,fam.`` par Trév. 1771 et Ac. 1798. Dér. de gentilhomme; suff. -ière. Fréq. abs. littér. : 24.
gentilhommière [ʒɑ̃tijɔmjɛʀ] n. f.ÉTYM. 1604; de gentilhomme.❖1 Maison de campagne d'un gentilhomme. ⇒ Château (cit. 4).1 Cette famille (…) voyait de sa gentilhommière les riches abbayes qu'elle avait fondées (…)Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. I, p. 24.2 Petit château à la campagne. ⇒ Manoir. || Une jolie gentilhommière du XVIe siècle.2 Sur le revers d'une de ces collines décharnées qui bossuent les Landes, entre Dax et Mont-de-Marsan, s'élevait, sous le règne de Louis XIII, une de ces gentilhommières si communes en Gascogne, et que les villageois décorent du nom de château. Deux tours rondes, coiffées de toits en éteignoir, flanquaient les angles d'un bâtiment (…) et donnaient au manoir un aspect assez féodal, avec leurs échauguettes en poivrière et leurs girouettes à queue d'aronde.Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, I.
Encyclopédie Universelle. 2012.